Avec masques jusque sur le court et flacon de gel accroché au filet, le tennis professionnel a officiellement connu ses tout premiers échanges après cinq mois d'interruption au tournoi WTA de Palerme lundi.
S'il fait partie de la catégorie de tournois la plus modeste du circuit principal, c'est bien le tournoi palermitain qui a mis fin à près de 150 jours de sevrage forcé, la faute à la pandémie de coronavirus. Plus aucune balle n'avait résonné sur les circuits professionnels depuis le 8 mars, exhibitions en tous genres mises à part.
Contrairement à ce qu'on avait vu au cours du week-end de qualifications, pas de masques sur le visage des deux premières joueuses à fouler la terre battue sicilienne, la Croate Donna Vekic et la Néerlandaise Arantxa Rus. Après un peu plus d'une heure de jeu, c'est Vekic qui s'offre la victoire mais plus de poignée de mains entre les joueuses pour se saluer. A la place, deux raquettes qui se touchent au dessus du filet.
"C'est bizarre, parfois c'est drôle avec tous ces différents protocoles, les masques, les visières dans les voitures... Bien sûr, c'est nécessaire mais c'est tellement différent que parfois ça a l'air tout simplement irréel", s'était étonnée la Croate Petra Martic, tête de série N.1 et 15e joueuse mondiale, avant le début du tournoi.
Reste à savoir si Palerme marquera une reprise solide du tennis mondial, alors que les interrogations persistent autour de la première échéance majeure du calendrier post-coronavirus, l'US Open, à ce stade maintenu à ses dates initiales, à partir du 31 août, mais à huis clos et amputé de ses qualifications.