Un Wimbledon sans aucun point ATP et WTA attribué, sans les deux premiers des classements de l'ATP, sans la traditionnelle coupure du "middle sunday" et sans... Roger Federer sera un Wimbledon bien singulier. Mais il recèle bien des promesses.
Rafael Nadal se retrouve pour la 1re fois de sa fabuleuse carrière à mi-chemin du Grand Chelem. Titré à Melbourne et à Paris, le Majorquin débarque à Londres avec sans doute l'idée un peu folle de déjouer à nouveau tous les pronostics. Mais sur une surface qui n'est pas sa préférée, il devra composer à la fois avec sa blessure chronique au pied et avec un tableau vraiment miné qui lui réserve un 8e de finale contre Marin Cilic, un quart face à Félix Auger-Aliassime et une demie devant le "mur" Matteo Berrettini, victorieux de 20 de ses 21 derniers matches disputés sur herbe.
A la veille d'engager le fer, l'homme aux vingt-deux titres du Grand Chelem reste dans l'ombre du nouveau maître des lieux. Triple tenant du titre, Novak Djokovic joue son année lors de cette quinzaine londonienne. Expulsé de Melbourne par le gouvernement australien, battu par Nadal en quart de finale de Roland-Garros et sans doute contraint de renoncer à l'US Open en raison de son statut vaccinal, le Serbe pourrait ne plus détenir pour la 1re fois depuis quatre ans le moindre titre du Grand Chelem.
Le grand absent
Présent lors des... 22 dernières éditions du tournoi, Roger Federer sera, bien sûr, le grand absent de cette quinzaine. Titré à 8 reprises à Church Road, le Bâlois soigne son genou avec l'espoir d'un nouveau come-back. On le sait, il s'alignera cette année à la Laver Cup à Londres et aux Swiss Indoors à Bâle avant, espère-t-il fermement, de redevenir un joueur à plein temps. Même à 41 ans. La perspective d'avoir fermé la page de Wimbledon sur un set perdu 6-0 en quart de finale contre Hubert Hurkacz lui est très certainement insupportable. Elle explique pourquoi il est prêt à tous les sacrifices pour avoir droit à une dernière danse.