Lorenzo Insigne n'a cette fois pas manqué son penalty contre la Juventus pour offrir samedi un joli coup à Naples (1-0) et un bon bol d'air à son entraîneur Gennaro Gattuso, lors de la 22e journée de Serie A.
Grâce au penalty de Insigne, qui restait sur trois échecs dans cet exercice contre les Bianconeri, mais aussi de précieux arrêts en seconde période de son gardien Alex Meret, Gattuso fait chuter pour la troisième fois en championnat la Juve de son ami Andrea Pirlo. Un avertissement pour les Turinois avant leur 8e de finale de Ligue des champions à Porto mercredi.
« J'étais serein sur le penalty, parce que j'ai la confiance de mes coéquipiers et de l'entraîneur, ça me suffit », a assuré sur Sky Insigne après son centième but sous le maillot napolitain (toutes compétitions confondues), obtenu après une intervention de la VAR pour sanctionner une faute de Giorgio Chiellini (31e).
« Je suis content pour le résultat, mais surtout pour la prestation de l'équipe, on s'est battu jusqu'au bout », a-t-il ajouté après un succès qui ramène Naples dans le Top 4 synonyme de Ligue des champions (à égalité avec la Roma et la Lazio), à deux points de la Juve (3e).
Malgré les absences
Dans le stade Diego Maradona aux allures de réfrigérateur (3°C), balayé par le vent, la Juventus n'a su se sortir d'un piège qu'elle aime parfois tendre à ses adversaires. Elle a beaucoup tenu le ballon, pressé avec énergie mais s'est montrée incapable de tromper un Meret impeccable, notamment dans une fin de match où la température a grimpé sur son but.
En l'absence de Paolo Dybala (cheville), Aaron Ramsey (gêne musculaire) et Arthur (problème à la jambe droite), la Juve a beaucoup pressé et beaucoup tenu le ballon, mais sans réussite devant la cage, à l'image de Cristiano Ronaldo qui a vu Meret arrêter sa tentative à bout portant (49e).
Le Napoli, qui s'était montré friable ces dernières semaines avec des défaites gênantes contre La Spezia ou le Genoa en championnat, s'est lui retrouvé dans ce match de prestige, malgré l'absence de joueurs clé (Mertens, Koulibaly, Manolas).
Juve et Napoli n'en ont pas fini car ils doivent encore disputer le match aller qui n'a pa eu lieu en octobre: les Napolitains n'avaient pas fait le voyage à Turin après deux cas de Covid-19 dans leur effectif.
Cette défaite de la Juve peut aussi faire les affaires de l'AC Milan qui se déplaçait à La Spezia (16e) pour tenter d'accroître son avance.
Excuses de Conte
Stefano Pioli, qui redoute un défaut de concentration face à un mal classé, retrouvait plusieurs titulaires: Simon Kjaer, Hakan Calhanaglu et Ismaël Bennacer.
Dimanche, le dauphin des Milanais, l'Inter Milan, accueille la Lazio Rome pour une affiche au parfum de Ligue des champions.
Pour les Laziali, qui affronteront dans dix jours le Bayern Munich en huitièmes de finale de C1, le top-4 est l'objectif numéro 1: cela aurait même pour eux la saveur d'un scudetto, a assuré samedi Simone Inzaghi.
Les Nerazzurri, eux, rêvent désormais de scudetto, mais le vrai, leur dernière chance de décrocher un titre cette saison après leurs éliminations des coupes européennes et nationale (mardi par la Juventus en demi-finale).
Antonio Conte retrouvera le banc après avoir été suspendu les deux derniers matches pour un coup de sang en janvier contre un arbitre. Décidé à éviter une nouvelle suspension, il a tenu samedi à présenter ses excuses après son mauvais geste cette semaine à l'occasion de ce match de coupe contre la Juve. Les échanges d'insultes avec le camp turinois, et notamment le président Andrea Agnelli, accompagnées d'un geste obsène de la part de Conte, font l'ojet d'une enquête de la Fédération italienne.