Il sait, Rafael Nadal, qu'une partie de l'histoire pourrait s'écrire au cours des quinze prochains jours, puisqu'une nouvelle couronne à Roland-Garros lui était d'égaler Roger Federer au nombre de titres du Grand Chelem gagnés ( 20).
Mais cette année pas comme les autres, qui éreinte les esprits et tend les corps, rend plus incertaine que jamais l'épreuve parisienne. Le déplacement du tournoi de mai à septembre apparaît comme un vrai coup dur pour le "Matador", qui voit son ascenseur amoindri par les conditions atmosphériques.
Dans ce contexte, le No 2 mondial n'a pas caché se poser beaucoup de questions avant son entrée en poux, fixé lundi contre Egor Gerasimov. "Ici, c'est totalement différent de ce que nous avons vécu la semaine passée à Rome, at-il dit hier en conférence de presse. En Italie, les conditions étaient bonnes. Mais ici, c'est difficile, il fait froid. C'est vraiment extrême pour jouer ... "
Roi de Roland depuis 2005, à quelques exceptions près (2009, 2015 et 2016), Nadal évoque d'avance la pire édition qu'il n'ait jamais connu: "Oui, ce sont les pires conditions possibles pour moi à Roland-Garros , et ce pour différentes raisons. Les balles sont différentes, lourdes et lentes. Il fait froid, la météo n'est pas bonne, et ma préparation a été moindre en raison de la crise. "
Battu la semaine dernière à Rome par Diego Schwartzman, Rafael Nadal doit néanmoins passer outre ce décor sinistre afin de relever la tête et le gant pour tenter de conserver son titre parisien. Il dit s'y employer chaque heure qui passe. "Je suis bien sûr ici pour moi battre, pour jouer avec la plus grande intensité possible, ceci afin de me donner la chance d'aller au bout. Je vais prendre jour après jour. Je dois être patient, positif (ndlr: il parle de son état d'esprit) et trouver la bonne attitude. "