Difficile toutefois de ne pas ressentir une pointe d'amertume, comme une déception devant une fusée d'artifice qui retombe sans avoir coloré le ciel. Parce que cette finale entre deux formations capables de renverser la table en demies, devait être la conclusion grandiose de ce qui est à n'en pas douter la saison la plus folle de l'histoire moderne de cette compétition: une apothéose. Ce que, du point de vue des émotions provoquées, elle n'a pas été.
Un penalty précoce et décisif
Ayant bénéficié d'un penalty pour une faute de main polémique de Sissoko après 24 secondes de jeu seulement (!), Liverpool s'est lové au chaud derrière l'ouverture du score de Mohamed Salah après 1'54. L'Egyptien a signé le deuxième but le plus rapide d'une finale de C1 après celui de Paolo Maldini contre... les Reds en 2005 (50'').
La capacité du collectif de Klopp à fermer les espaces et à presser ont fait le reste, à savoir briser les élans londoniens. Tottenham n'a pas eu une seule occasion franche jusqu'à une tête non cadrée d'Alli à la 79e qui a été suivie par deux tirs de Son et Lucas (80e) et un coup franc d'Eriksen (85e), tous repoussés par Alisson.