Avec une équipe remaniée, le FC Barcelone a battu l'Athletic Bilbao à l'économie (3-0) samedi en Championnat d'Espagne, revenant à une longueur derrière le Real Madrid, dont le match dimanche à Vigo s'est retrouvé menacé à cause des intempéries.
Avec deux matchs de retard pour le meneur merengue (1er, 46 pts), le classement de la 21e journée de Liga a des airs de trompe-l'oeil. Mais le Barça, revenu à portée de la tête (2e, 45 pts), ne s'en formalisera pas, pas plus que l'Atletico Madrid, vainqueur de Leganes (2-0) pour consolider sa quatrième place (39 pts).
L'incertitude persistait samedi soir autour de la tenue ou non du match du Real dimanche dans le stade du Celta Vigo, endommagé ces dernières heures par les violentes rafales de vent qui ont soufflé sur la Galice.
La mairie de Vigo a fait savoir qu'il serait hasardeux de maintenir le match en raison d'une toiture fragilisée par les bourrasques. Mais le calendrier très chargé du Real et du Celta, clubs européens, ne facilitait pas un éventuel report...
L'agenda du Barça affiche lui aussi complet et le succès tranquille obtenu samedi après-midi a permis aux Catalans de souffler un peu. De fait, l'équipe blaugrana s'est imposée au Camp Nou malgré la mise au repos de plusieurs cadres, comme l'Uruguayen Luis Suarez, et le remplacement à l'heure de jeu de l'indispensable Lionel Messi alors que le score était acquis.
« Pour nous, c'est une journée très positive », s'est réjoui l'entraîneur barcelonais Luis Enrique. « Cela montre que pour atteindre nos trois objectifs cette saison (Liga, Coupe et C1, NDLR), nous avons besoin de tout l'effectif. »
Messi rigolard
Et cet écart pourrait bien se maintenir en fin de semaine : l'équipe de Zinédine Zidane devait en principe jouer dimanche sur le terrain du Celta Vigo, avant que les intempéries en Galice (nord-ouest) n'endommagent le toit du stade Balaidos et n'hypothèquent la tenue du match.
À l'autre extrémité de la péninsule ibérique, pas le moindre nuage dans le ciel barcelonais. Les Catalans ont engrangé trois points sans trop forcer, une bonne opération juste avant un nouveau choc éprouvant contre l'Atletico Madrid mardi en demi-finale retour de Coupe du Roi (victoire 2-1 à l'aller).
Il faut reconnaître que la rotation d'effectif opérée samedi par Luis Enrique a fait un peu tanguer la défense blaugrana en début de match : Raul Garcia a tiré sur le poteau barcelonais (3e) et Iñaki Williams, laissé seul à la réception d'un centre, a placé une tête plongeante juste au-dessus (12e).
Mais le Barça a eu la bonne idée de marquer vite, avec un déboulé de l'intenable Neymar et une passe en retrait pour Alcacer, auteur de son tout premier but en Liga depuis son transfert en août dernier.
Et comme Messi a enfoncé le clou juste avant la pause grâce à une faute de main du gardien basque Gorka Iraizoz (40e), Barcelone a tranquillement géré sa seconde période.
Chose rare au Barça, Luis Enrique a même osé faire sortir du terrain la vedette Messi, remplacé sous l'ovation du Camp Nou (63e).
Le quintuple Ballon d'Or n'en a pas pris ombrage et on l'a vu suivre la fin du match l'air rigolard sur le banc, se réjouissant avec son compère Suarez lorsque Vidal, écarté par Luis Enrique en début de saison, a confirmé son retour en forme d'un joli but.
L'Atletico redémarre
Au final, le seul contretemps du match pour les Catalans est venu de Gerard Piqué, victime d'une contracture à une cuisse et remplacé par précaution selon le club. Et il faudra voir si le défenseur international espagnol est rétabli pour le huitième de finale aller de Ligue des champions face au Paris SG le 14 février.
Quoi qu'il en soit, les Catalans ont engrangé trois points sans trop forcer, une bonne opération juste avant un nouveau choc éprouvant contre l'Atletico mardi en demi-finale retour de Coupe du Roi (victoire 2-1 à l'aller).
De leur côté, les Colchoneros ont réussi à rebondir samedi soir au stade Vicente-Calderon, mettant un terme à une série de quatre matchs sans victoire en battant Leganes (2-0).
Et c'est l'attaquant Fernando Torres, chouchou des supporters de l'Atletico, qui a montré la voie avec un doublé. El Nino Torres a d'abord provoqué un penalty incontestable (14e), poussant le ballon au fond dans la foulée après que le gardien a repoussé la tentative du Français Antoine Griezmann (15e).
Puis l'expérimenté attaquant espagnol a doublé la mise d'un petit ballon piqué (51e), rendant le moral à l'Atletico juste avant d'aller au Camp Nou mardi.